On dit souvent que
Tous les clients sont humains.
Or les humains sont débiles.
Donc tous les clients sont débilos.
Nan je rigole, on dit jamais ça.
Mais je crois avoir découvert un truc de maboul : je suis débile !!!
Alors
Aristide (c’est moi) est débile.
Or Aristide est humain.
Donc tous les humains sont débilos ???
En fait tout a commencé quand j’ai fait le bilan du mois de décembre dans ma micro entreprise
Vous savez c’est ce moment où on rassemble les managers pour définir des OKRs et d’autres trucs du genre assez sérieux.
Dans ma micro entreprise, on a fait une réunion en marchant sur la plage avec les différentes voix dans ma tête.
Et j’ai découvert un chalet un peu bizarre.
En vrai, en y réfléchissant, il n’est pas si bizarre.
Parfois si on regarde les choses à la 3eme personne, on voit les choses différemment.
C’est juste que les propriétaires ont des valeurs et des informations différentes des miennes.
Plus vite on se met à la place des autres, plus vite on les comprend et plus vite on peut sympathiser avec les personnes avec lesquelles on n'est pas d'accord. Plutôt que de juger comme je l’ai fait.
Si je regarde mon mois de décembre à la 3eme personne, c’est pas jojo..
Est-ce que j’ai fait un truc pour la première fois en décembre ?
Non.
Est-ce que je me fous de la gueule du monde ?
Oui (et non)
Shane Parrish explique dans son livre Clear Thinking la raison biologique :
Nous avons tendance à repousser le changement plutôt que faire quelque chose de différent qui pourrait conduire à des résultats pires.
Nous préférons être moyens que de risquer la possibilité d’atterrir en dessous de la moyenne.
Mais progresser implique de faire des erreurs donc des risques.
Les erreurs nous obligent à nous arrêter pour prendre du recul parce qu’il y a quelque chose qu’on ne sait pas.
Conclusion ?
Prendre des risques calculés.
Si je n’ai pas pris de risques, qu’ai-je bien pu faire ?
Il semblerait que je n’ai pas recherché de clients non plus.
Est-ce que j’ai recherché des clients quand j’en n’avais pas besoin ?
Non.
Est-ce que je me fous de la gueule du monde ?
Oui (un peu).
D’après un mec qu’on appelle Leonard Mlodinow
Une fois que notre esprit est fixé dans une direction, il a tendance à continuer dans cette direction. À moins qu’une force extérieure ne soit imposée. Ce qui peut nous aveugler parce qu’on est en pilote automatique.
Un truc intéressant à faire pour ne pas se retrouver sans clients en freelance peut être de chercher les bons clients plutôt que d’en chercher beaucoup.
Les clients avec lesquels on peut travailler sur le long terme.
Conclusion ?
Vivre dans le futur en s’interrogeant sur les pires scénarios pour combattre la paralysie de l’inertie et être proactif : Comment ce qui fonctionne bien aujourd’hui pourrait cesser de bien fonctionner ?
La recherche de nouveaux clients se fait en amont, quand tout va bien.
Est-ce que je me suis demandé combien je veux gagner ?
Non.
Est-ce que je me fous de la gueule du monde ?
Oui (beaucoup).
On se demande souvent
Combien je pense pouvoir gagner ?
Ou
Combien les autres du même niveau gagnent ?
Mais jamais
Combien je veux gagner ?
L’avantage de cette dernière formule est qu’elle retire les barrières mentales. Une fois le montant identifié, reste plus qu’à définir une stratégie cohérente.
Conclusion ?
On peut gagner autant qu’on veut à condition de savoir combien.
Est-ce que j’ai eu de la gratitude ?
Non
Comment on fait pour avoir de la gratitude ?
J’ai entendu cette réflexion dans le podcast Le Trilliard (ex "Nomade Digital") de Stan et Paul et je trouve ça génial (j’abuse un peu) :
On s’habitue à tout ce qu’on a donc ça nous semble normal d’avoir ce qu’on a. Or ça ne l’est pas. Chacun doit faire l’effort de recadrer sa situation : c’est pas normal d’avoir tout ça. Certains ne l’ont pas. Il faut faire preuve de gratitude.
Conclusion ?
S’auto piéger pour voir sa situation personnelle d’un point de vue externe : il y a 1 an tu aurais aimé être là où tu es aujourd’hui ?
Est-ce que j’ai pris au sérieux ce que je fais ?
Je ne pense pas.
Pourquoi ?
Je ne fais pas toujours ce qui compte vraiment. Il m’est arrivé de faire ce que j’avais envie ou ce qui me plaisait plutôt que ce qui compte.
Steven Pressfield est inspirant à ce sujet
The amateur engages trolls and argues with critics. The professional gets back to work.
The amateur is overdependent on inspiration and hokey new age bullshit. The professional depends on habits.
The amateur gets too high on his own bullshit. The professional focuses on the process over the prize.
Nadal expliquait que ce qui différencie les champions des autres joueurs, c’est l’effort fournit les jours où on n’a pas envie. La différence fait que les champions finissent par gagner des matchs même quand ils ne sont pas dans leur meilleur jour.
Conclusion ?
Consacrer son temps à ce qui compte – surtout lorsque vous n’en avez pas envie – au lieu de jouer le rôle de victime et de laisser la vie vous dévorer.
Est-ce j’ai identifié clairement mon positionnement ?
Non.
Pourtant c’est la base.
Savoir à qui je m’adresse ? A qui je ne m’adresse pas ? Ce qui me différencie d’un concurrent ? Comment résumer en 1 phrase la valeur que j’apporte ?
Est-ce que je cherche à prendre la place de quelqu’un ou trouver ma place ?
Est-ce que j’ai terminé mon baratin ?
Oui.
J’ai trouvé un autre chalet trop marrant !
Est-ce que je lis ce journal dans le désordre la nuit avant de dormir ? Oui.