Comment vendre de la suze sur le festival Chilowé quand on est freelance ?
Comme le dit l’adage, ne vend pas de la suze qui veut.
On ne se retrouve pas un dimanche matin à vendre de la suze dans un festival sans raison.
Enfin si.
J’avais très peu de raison de parcourir 600km en bus en 24h pour venir faire du bénévolat dans ce festival de barjo.
Mais justement.
Parce que j’avais très peu de raison de venir, c’était une bonne raison.
Enfin je crois.
On ne cherche pas (assez) à se retrouver là où on n’est pas censé être
Que se passe-t-il si on fait le contraire de ce qu’on a l’habitude de faire ? Faire des choses dont on n’est pas certain.
Un jour un monsieur m’a dit (nan je rigole, c’était juste un article en ligne) que beaucoup des meilleurs changements dans la vie sont inconnus jusqu'à ce que vous les fassiez.
Franchement, je suis pas sûr d’avoir tout compris. Mais en tout cas c’est intéressant de regarder ce qu’on a l’habitude de faire et essayer de faire totalement autre chose à la place. Juste une fois pour tester.
Après tout, c’est en faisant des choses dont on a pas l’habitude, qu’on obtient des choses dont on n’a pas l’habitude.
On est rarement amené à prendre de grandes décisions. Les décisions qui changent vraiment la vie sont souvent petites. Comme décider le temps d’un weekend de faire ce périple.
Qu’ai-je obtenu de nouveau en allant au festival Chilowé ?
On est ce qu’on mange
D’après, les livres de cuisine, on est ce qu’on mange.
Pendant ce festival, j’étais surtout ce que je buvais. Et force est de constater qu’il y a beaucoup de sucre dans la suze tonic.
Suis-je du sucre ?
Je crois surtout qu’on est ce qu’on fait.
On fait souvent des trucs pour la dernière fois
À chaque fois que je discutais avec une personne sur ce stand de suze, je me disais que c’était peut-être la dernière fois que je parlerai à la personne.
Mine de rien on connaît beaucoup de petites fins discrètes. Et on en fait pas tout un pataquès.
Alors, si ces petites fins ne sont pas aussi mémorables comme dans les films, pourvu que l’entre deux le soit. Chaque personne en sait énormément sur quelque chose dont on ignore tout.
On pourrait aimer ce qu’on décide de ne pas faire
Apparemment un monsieur à présenté pendant le festival son aventure à vélo durant laquelle il a par parcouru des kilomètres en Islande.
J’en sais pas plus parce que j’étais occupé à vendre de la suze mais je crois qu’il y a une leçon à tirer de ce périple : bien que le rendu final fasse rêver, ce n’est pas fait pour le monde. On pourrait aimer les choses qu’on ne fera jamais parce qu’elle libère de l’espace pour les choses qu’on fera.
Bon, en même temps, pas plus tard qu’il y a 1 semaine j’étais prêt à dire que je ne vendrai jamais de suze.
Une petite citation pour faire comme les pros :
“May your choices reflect your hopes, not your fears.” Nelson mandela
On recherche (un peu) trop les bons moments
Il y a ce client qui a déclaré avoir passé un bon moment.
Pourquoi est-ce qu’on recherche absolument à passer de bons moments ?
Il faudrait peut-être chercher à profiter des mauvais moments parce qu’ils sont bien plus nombreux.
Un mauvais moment n’est pas mauvais nécessairement. Il peut être juste ennuyant.
Sur notre lit de mort, on fera certainement n’importe quoi pour revivre un de ces mauvais moments de plus.
Ou alors je m’emballe ?
On peut vendre sans vendre
Une chose est sûre, je suis un mauvais commercial.
À en croire un visiteur.
Bien que ce visiteur ait acheté deux canettes.
Parfois le meilleur moyen de vendre quelque chose est de ne pas le vendre.
On comprend mieux pourquoi je ne parle pas de freelancing depuis le début.
On a deux yeux pour mieux voir
D’après mon expérience sur la journée, l’étiquette de cette canette de suze a l’air d’être appréciée
Mais je ne sais pas trop quoi dire sur ça alors voilà une autre citation aléatoire :
“Vous ne pouvez pas nager vers de nouveaux horizons tant que vous n'avez pas le courage de perdre de vue le rivage.” William Faulkner