JE SUIS DE RETOURRRRRR APRES 3 MOIS DE PAUSEEEEEE!!!
J’ai fait une pause parce que je me demandais à quoi servent mes articles.
Maintenant que j’ai trouvé la réponse (mes articles servent à rien du tout), je peux reprendre leur rédaction.
Je voudrais essayer de prospecter en live.
Alors, déjà il faut savoir que je ne suis pas le meilleur commercial. C’est un euphémisme.
Mais en regardant l’émission Café Freelance, une invitée a partagé une liste de 100 questions d’un certain Olivier Guérin pour comprendre les motivations profondes des prospects.
Je me suis dit :
ça m’intéresse !
Après je me suis même dit :
pourquoi est-ce que je ne deviendrais pas le roi de la prospection ???
Il y a une raison en fait.
Tout d’abord, avant d’envoyer un message à un prospect froid, voilà quelques questions intéressantes :
Est-ce que le prospect ressemble à mon client idéal ?
Je suis allé sur Welcome to the Jungle, j’ai filtré les entreprises <20 personnes puis par secteur. Ensuite pour chacune de ces entreprises, j’ai identifié le CEO (celui qui devrait valider ma mission comme freelance) et la personne chargée du produit (celui à qui je vais apporter de la valeur).
Jusque là tout allait bien. J’avais identifié un prospect qui correspond à mon client idéal de par la taille de son entreprise, son secteur d’activité, son poste et le besoin de son entreprise.
Ensuite, quel est l’usage idéal pour lui de mon service ?
C’est simple. Après la mise en production d’une nouvelle fonctionnalité, mon travail leur permettra d’analyser l’utilisateur que leurs utilisateurs en font pour identifier des pistes d’amélioration.
On sait très bien qu’acquérir un nouvel utilisateur est plus cher que garder les utilisateurs existants donc permettre à l’entreprise de garder plus longtemps leurs utilisateurs est intéressant pour leur CA.
Je cochais toutes les cases.
Enfin, qu’est-ce qui pourrait générer un mauvais ressenti de mon service avant d’appeler pour prendre rendez-vous ?
C’est à ce moment que les ennuies commencent. Mon prospect doit penser que je suis un clown.
Alors pour montrer de quel bois je me chauffe j’ai envoyé ce message à une entreprise :
Hello NOM,
Après avoir visité votre site je ne pouvais pas ne pas pour avertir : je crois que vous êtes fichu parce que je suis tombé amoureux de votre app. Étant moi-même concerné par […]
Alors, je préfère vous prévenir, je vais tout faire pour vous aider à grandir, vous aurez du mal à m’arrêter. Désolé.
Premièrement, avez-vous essayé de suivre vos courbes de retention ? Sans avoir été jusqu’à identifier des cohortes, je suis prêt à parier que vous perdez des utilisateurs parce qu’au moment de […] génère un peu de friction pour les utilisateurs.
Je ne vous demande pas de me croire sur parole. Discutons-en pendant 30 minutes autour d’un thé (je n’aime pas le café). On pourra même en profiter pour explorer votre Google Analytics.
Mais (et c’est là que le bât blesse) j’ai pas eu de retour
Alors, je me suis dit :
C’est pas grave, je vais écrire un article sur comment j’ai foiré ma prospection.
C’est donc ce que je suis en train de faire.
Mais est-ce que je ne suis pas en train de fuir ?
Ne pas avoir de réponse, n’est pas une fin en soi. Ce n’est que le début quand on prospecte.
Soit il n’est pas intéressé. Soit il a compris la valeur mais considère que ce n’est pas urgent. Soit il n’a pas compris.
Quelle que soit la raison, c’est pas terminé.
Alors, j’ai préparé un message pour relancer une autre personne dans cette même entreprise.
Comment écrire un message de relance ? Aucune idée
J’imagine qu’il faut que je me mette dans sa tête.
Pour ça j’ai repris les questions d’Olivier Guérin :
Quels sont les 3 défis qu’il doit relever dans les prochains mois ? Quels sont les résultats qu’il souhaite obtenir ?
Est-ce qu’il considère ma proposition comme un must have ou nice to have ?
qu’est-ce qui donne le sourire à ses utilisateurs ?
Est-ce qu’il a conscience du problème ?
Comment sera-t-il impacté s’il n’agit pas ? Peut-il ne pas agir ?
avez-vous déjà dépensé en freelancing ? et surtout de la data ?
Et j’ai rédigé un autre message…
Hello NOM,
Comme tu peux le constater, j’ai contacté NOM CEO la semaine dernière au sujet de votre app parce que, compte tenu de vos defis dans les prochains mois, j’ai de bonnes raisons que vous devriez chercher à améliorer votre retention.
Vous n’êtes pas sans savoir que l’acquisition d’un nouvel utilisateur coûte plus cher que garder vos utilisateurs existants.
Et pour ça voilà le plan réalisable en 1 journée que je propose :
[…]
Mais ça n’était toujours pas suffisant pour avoir une réponse
J’ai lu dans le livre de Mcconaughey :
N’entrez pas dans un lieu comme si vous vouliez l’acheter. Entrez-y comme si vous le possédiez.
Alors j’ai commencé à travailler pour eux sans leur autorisation
J’ai cherché à identifié les fonctionnalités sur lesquelles ils devraient certainement se concentrer et celles pour lesquelles les performances n’étaient pas à la hauteur. Histoire de les aider dans la futures décisions produit.
Mais en fait, c’est pas vrai.
Ça aurait été génial. Mais j’ai procrastiné dans ma prospection. Je me suis arrêté après le premier message sans réponse.
C’est dommage.
Mais j’ai lu que qu’il ne faut pas regretter ce qu’on fait parce que ça détermine qui on est.
C’est plutôt une bonne chose que d’être quelqu’un qui ne lâche rien.
Mais c’est la réalité.
En revanche, un truc sur lequel j’ai pas procrastiné c’est l’écriture de cet article (après avoir procrastiné 3 mois).
En espérant avoir plus de succès que pendant ma campagne de prospection (c’est-à-dire au moins 1 retour).
C’est pas vraiment un article qui parle de prospection ni de procrastination… enfin, de toute façon, vous le savez puisque vous l’avez lu.
"Si vous ne lisez que les livres que tout le monde lit, vous ne pouvez penser que ce que tout le monde pense."
- Murakami
Sources :
J’adore cet article ! Merci pour cette dose de bonne humeur et d’humour que tu mets dans le traitement d’un sujet qui à la base est chiant à souhait !!!