C’était un lundi.
Ou un mardi, je ne sais plus.
Peu importe.
Je marchais tranquillement dans le hall d’une SSII (il y a un aquarium géant alors ça donne l’impression d’être à la mer).
J’aime errer dans les SSII pour essayer de comprendre la nature humaine. Pourquoi ces humains travaillent toujours sur le même bureau, avec les mêmes personnes, avec la même vue, en prenant le même chemin, en buvant le même café ?
Ne deviennent-ils pas mabouls ?
Je pensais que c’est en essayant des choses différentes qu’on obtient des résultats différents.
Children are joyful and treat each day as a miracle—in part because they are continually surprised.
Each day, they hear a new word or listen to a new song or learn about a new animal. It’s their first time visiting that restaurant or jumping in that pool or riding that rollercoaster. The world is continually unfolding before them.
How can you introduce more surprise into your life as an adult?
James Clear
Beaucoup de questions dans ma tête.
Jusqu’à ce qu’un mec avec une cravate (trop grande) me demande l’heure.
C’est à ce moment que je lui ai expliqué ma vision des choses. Qu’il existe un monde où l’on n’a pas d’heure mais du temps.
Que le temps peut être une dépense (ex : bâcler du travail, dire oui à un truc qu’on ne souhaite pas faire) ou un investissement (ex : automatiser une tâche).
C’est à ce moment que le drame est arrivé.
Cet homme à la cravate m’a dit que j’étais moche et est parti.
Ni une ni deux je ne me suis pas laissé faire.
Un grand philosophe a dit un jour “moi tu me parles de beauté ou mocheté“ ou un truc du genre. C’est aussi ce que je pensais (ça donne toujours de la crédibilité de citer et être d’accord avec de grandes personnes).
On dit souvent qu’on est ce qu’on consomme et ce qui nous entoure.
C’est ainsi que j’ai postulé pour rejoindre son entreprise. Je voulais que ma mocheté déteigne sur l’homme à la cravate trop grande.
Pour commencer, j’ai inscrit sur mon CV que mon futur post serait dans son entreprise. Histoire de montrer que je me projette. Avec les hommes cravates, il faut avoir de l’ambition mais aussi savoir où on va.
If you have a ten year plan, what’s stopping you from doing it in two?
Ensuite, je lui ai présenté les avantages et inconvénients de mon profil. Ce qui l’incite à me questionner sur mes inconvénients. Du moins ceux que je présente, pas les véritables inconvénients.
Enfin, j’ai commencé à travailler pour lui avant même le premier entretien. Je me suis dit flemme d’être accepté, je ne vais pas perdre de temps avec tous les entretiens qui servent juste à dire ce que l’interlocuteur veut entendre.
Life rewards action, not intelligence.
Mais j’ai jamais eu de retour.
Pourquoi une entreprise ne prend pas le temps de répondre ?
Pas besoin d’avoir 4h pour répondre à cette question : elle a mieux à faire. Et même si l’ignoré ne parlerait pas en bien de cette entreprise suite à cette piteuse expérience, c’est pas important pour cette dernière. En d’autres termes, elle s’en bat les coucougnettes des dires d’un prolétaire (ou même de plusieurs).
Et ensuite ?
Ce post est terminé.
J’ai écrit ce post pour procrastiner sur ce que je devais vraiment faire.
Ah si quand même
J’avais une question : La plupart des salariés ne sont pas bizarres mais doit-on être bizarre pour exister ?
Un mec (encore un) explique dans son livre (No Bullsht Strategy) qu’on peut rendre le normal bizarre. Par exemple, mettre des chips dans un tube.
Ou rendre le bizarre normal. Par exemple, échanger de maison avec des inconnus pour partir en vacances. Je ne me souviens plus du nom, j’ai vu ça au JT de Claire Chazal ou PPDDA (je les confonds toujours).
Tordre les choses pour les rendre plus intéressantes.
Dans ma SSII préférée, il n’y a pas rien de bizarre.
Si ils n'y avait pas de gens bizarres ils n'y en aurait pas de normaux